Pourquoi faire du volontariat ?

Publié le par dcc-koumique-de-situation.over-blog.com

Ce billet ne sera consacré ni à une découverte culinaire (je fais une pause de ce côté là), ni à une « moto-dolo visite » mais à la réponse à une question que pas mal de personnes m'ont posé : pourquoi faire du volontariat ?

Pour répondre à cette question, étudions déjà la signification du mot volontariat. Bon j'avoue ça fait un peu dissert de philo là, je me reprends, désolé.

Je suis volontaire de solidarité internationale (VSI), ou coopérant pour les plus âgés de mes lecteurs. Ce n'est pas être bénévole, ce n'est pas travailler dans l'humanitaire, ce n'est pas partir dans un pays en guerre pour distribuer des lunettes de vue à des enfants soldats aveugles. Je penche bien volontiers dans le cliché pour mieux vous faire comprendre. Le volontariat c'est agir pour le développement d'un pays, c'est-à-dire travailler pour un objectif à atteindre sur le long terme. Dans le VSI, c'est les personnes directement concernées qui demandent de l'aide précise pour un projet. La première étape consiste à bien comprendre les besoins des personnes que l'ont vient aider. Il faut donc prendre son temps pour ne pas partir tête baissée dans quelque chose d'inutile (cf. les lunettes pour les aveugles). Le but ultime du volontariat est un peu paradoxal, il faut qu'à terme un volontaire soit inutile. Il ne faut pas régler le problème juste ponctuellement, il faut le résoudre à vie. Il faut prévoir une suite. Comme dirait Henri Fayol : « Prévoir, c’est à la fois supputer l’avenir et le préparer ; prévoir, c’est déjà agir » (Najate, je t’interdis d’utiliser cette citation dans le mémoire de Fred, vengeance niahah…) La coopération, c’est agir ensemble. La coopération doit prendre fin pour que les bénéficiaires agissent seuls par la suite.

Revenons à la question principale. Alors pourquoi je fais ça ? Et bien moi j'aime bien le fait qu’il faille prendre son temps. Ne vit-on pas dans un monde où trop de choses sont faites dans la précipitation, sans réflexions ? Comme dirait un groupe de rap que j’apprécie fortement : « Je préfère penser le changement au lieu de changer le pansement » (Milk Coffee & Sugar feat. Tumi et The Volume, Rise up). L’idée parait plutôt prétentieuse mais cela résume parfaitement mon état d’esprit. Je ne dénigre pas l’humanitaire mais bien trop souvent c’est le moyen employé par des bonnes volontés qui font des raccourcis bien trop simplistes ou erronés avec les besoins des pays en développement.

Je ne cache pas non plus que je suis parti pour d’autres raisons. Ce volontariat doit m’apporter autant, si ce n’est plus, que ce que j’apporte. Pour mieux aider les gens sur place, il faut bien les connaître et donc échanger. Ça tombe plutôt bien, c’est en échangeant qu’on apprend. Je veux en apprendre plus sur eux mais également sur moi-même. C’est en dialoguant qu’on se découvre. Par exemple, je ne sais pas du tout qu’elle tournure peut prendre mon avenir. Je pense que quelques réponses peuvent me venir en tête à l’issue de cette coopération. Promis je vous tiens au courant dès que je commence à avoir des idées !

Publié dans Volontariat

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J
<br /> Nous sommes d'accord avec Marie que de sérieux dans ces propos mais aussi quelles précisions tant dans la réflexion que dans l'explication de ton "JOB" et de ton engagement. Bravo mon gars continue<br /> comme cela et tu sera un homme mon fils disait je ne sais plus qui.<br /> bisous de nous 2 et tiens bon le cap.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Que de sérieux dans cet article Matthieu Schiffmann !<br /> Heureusement que tu cites un groupe de rap car je me serais demandé si c'était bien toi...<br /> Bisous<br /> <br /> <br />
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